GUERRE 1914-1918

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(il apparaît que les faits peuvent être à des dates légèrement différentes)

 

Résumé du mois de mars 1918

La formidable offensive allemande sur le front occidental : L’ennemi échoue dans sa tentative de rompre notre front.

La signature de la paix entre la quadruplice et la Russie

La réquisition des navires hollandais.

Les pourparlers de paix avec la Roumanie.

L'emprise allemande en Finlande et en Ukraine.

De Mars à Juillet : (2) Grande bataille de France.

 

1er mars 1918.

Une grande manifestation se déroule à la Sorbonne à l'occasion du 4ème anniversaire de la protestation des députés de l’Alsace-lorraine à l'Assemblée de Bordeaux. Des orateurs particulièrement qualifiés affirment l'inaltérable fidélité de la France envers ses provinces perdues et son invincible volonté de les reconquérir.

Les Austro-Allemands entrent à Kief, capitale de l'Ukraine.

(1) En Russie, le comité central du parti bolchévique accepte de signer le traité de paix de Brest-Litvosk.

 

2 mars 1918.

La Quadruplice refuse d'arrêter les opérations militaires sur le front oriental avant la signature de la paix avec la Russie; les délégués russes à Brest-Litovsk décident alors de signer le  traité de paix apporté de Berlin sans en examiner les clauses.

L'Allemagne, sous le prétexte d'une demande de secours que lui a adressée le gouvernement finlandais, débarque, aux îles Aland, des troupes à destination de la Finlande.

(3) Les Etats-Unis laissent au Japon toute liberté d’intervention en Sibérie. La Chine, d’accord avec le Japon, envoie des troupes en Mandchourie afin d’arrêter la pénétration bolchévique en Extrême-Orient

(3) Les Etats-Unis laissent au Japon toute liberté d’intervention en Sibérie. La Chine, d’accord avec le Japon, envoie des troupes en Manchourie afin d’arrrêter la pénétration bolchévique en Extrême-Orient

(3) Signature du traité de Brest-Litosck. La Russie renonce à la Pologne, à la Lituanie, à la Courlande, reconnaît l’indépendance de la Finlande et de l’Ukraine, s’engage à évacuer la Livonie et l’Estonie, cède Kars, Batoum et Ardahan à l’Empire ottoman, accepter de verser une indemnité de 6 milliards de marks-or et de livrer des céréales à l’Autriche-Hongrie. Les socialistes révolutionnaires protestent contre ce qu’ils considèrent comme une capitulation.

(3) Les Allemands entrent dans Kiev évacuée par les bolchéviks et réinstallent la Rada

 

3 mars 1918.

Le traité de paix entre la Russie et la Quadruplice est signé à Brest-Litovsk. Par ce traité, la Russie doit évacuer la Livonie et l’Esthonie (provinces baltiques) dont le sort sera réglé par l'Allemagne; l’Anatolie, les régions d'Ardahan, Kars, Batoum, qui sont données à la Turquie. Les clauses économiques du traité placent la Russie sous la dépendance de l’Allemagne.

(1) A Brest-Litvosk, les puissances centrales signent un traité de paix avec le gouvernement soviétique

(2) Paix séparée entre Lénine et les empires centraux signée à Brest-Litovsk. La Russie abandonne la Pologne russe, la Lituanie, la Courlande. Elle s’engage à évacuer la Livonie, l’Estonie, à reconnaître l’indépendance de la Finlande et de l’Ukraine

 

4 mars 1918

(3) La Roumanie accepte les conditions d’armistice imposées par l’Allemagne

 

5 mars 1918.

L'armistice entre la Roumanie et la Quadruplice, signé en février, expire ; la Roumanie signe un nouveau traité d'armistice.

(1) En Roumanie, signature d’un traité de paix avec les puissances centrales

 

6 mars 1918

(3) La flotte japonaise jette l’ancre à Vladivostok

 

7 mars 1918.

On apprend de Berlin qu'un traité de paix a été signé entre l’Allemagne et le Sénat finlandais, c'est-à-dire le gouvernement contre-révolutionnaire, soutenu par les forces blanches finlandaises. Ce traité lie politiquement et économiquement la Finlande à l’Allemagne. Le gouvernement rouge (composé des maximalistes finlandais) exhorte la population à résister à la mainmise de l’Allemagne sur la Finlande.

(1) En Europe, signature d’un traité de paix et d’amitié entre l’Allemagne et la Finlande

(1) En Russie, le parti bolchévique s’appellera désormais le parti communiste (bolchévique) de Russie.

(3) Signature du traité de paix entre l’Allemagne et la Finlande. Les iles Aland, à l’entrée du golfe de Botnie, reviennent à la Finlande

 

8 mars 1918.

Un raid d'avions ennemis a lieu sur Paris : il y a 19 tués, 50 blessés. Deux Gothas sont abattus.

(1) En Belgique, le grand quartier général des forces allemandes est transféré à Spa.

(1) En Russie, Trotski démissionne de ses fonctions de commissaire du peuple aux Affaires Etrangères.

(3) L’aviation allemande bombarde Paris. 13 personnes sont tuées.

(3) Le Nicaragua déclare la guerre à l’Allemagne

 

9 mars 1918

(1) En Russie, le siège du gouvernement soviétique est transféré de Petrograd à Moscou.

 

10 mars 1918

(3) L’aviation britannique bombarde Stuttgart

(3) Les Roumains évacuent la Bukovine

 

11 mars 1918.

Un nouveau raid, accompli par près de 60 avions ennemis, fait à Paris 179 victimes, dont 100 morts. Quatre Gothas sont abattus.

Le gouvernement maximaliste, dans la crainte d'une avance allemande sur Pétrograd, part pour Moscou.

(1) En Russie, occupation de Mourmansk par les Anglais.

(3) Un nouveau bombardement aérien de Paris fait 34 morts

 

12 mars 1918

(1) En France, 60 avions Gotha bombardent Paris, on déplore 106 morts et 79 blessés.

(3) Les Allemands débarquent à Abö en Finlande

(3) Les troupes ottomanes s’emparent d’Erzeroum. De nouveaux massacres d’Arméniens sont perpétrés.

(3) Moscou devient la capitale de la RSFSR

 

13 mars 1918.

Les troupes allemandes, continuant leur marche en Russie méridionale, entrent à Odessa.

 

15 mars 1918

(3) En raison de la signature du traité de Brest-Litovsk, les Alliés rompent leurs relations diplomatiques avec la Russie bolchévique et décident d’imposer un blocus au pays.

 

18 mars 1918 

                      (2) La Roumanie signe un traité de paix préliminaire avec les puissances centrales à Buftea.

(3) En Roumanie, le général Avarescu signe un traité de paix préliminaire avec les puissances centrales

 

19 mars 1918.

Une dépêche de Vasa (Finlande) fait savoir que les Allemands ont commencé leurs opérations dans le sud de la Finlande.

 

20 mars 1918.

Une intéressante question est soulevée dans la presse : les Alliés ont proposé à la Hollande un équitable arrangement au sujet de la réquisition des navires hollandais qui se trouvent dans les ports des Alliés. Les Pays-Bas n'ont pas accepté pleinement cet arrangement. Aussi, le 20, le président Wilson, conformément au droit international, autorise la réquisition de tous les bâtiments néerlandais actuellement dans les ports américains. Le gouvernement anglais se dispose à prendre de semblables mesures.

 

21 mars 1918.

Les Allemands lancent sur le front occidental une puissante attaque, sur une distance de 80 kilomètres, entre l'Oise et la Sensée (affluent de l’Escaut). Ils franchissent les avant-postes britanniques.

(1) En France, l’offensive allemande du général Ludendorff est arrêtée dans la Somme entre Noyon et Montdidier.

(2) Début de la bataille de Picardie. Offensive allemande contre les Britanniques entre Arras et la Fère-en-Tardenois (Luddendorff et Hindenburg).

(3) L’armée allemande lance une offensive sur un front de 70 kilomètres entre Arras et La Fère-en-Tardenois (Aisne) et perce les positions britanniques.

 

22 mars 1918.

Dans la partie sud du front d'attaque, l'ennemi rompt le système de défense anglais à l'ouest de Saint-Quentin; nos alliés se replient en bon ordre.

(3) Lors de la ratification par le Reichstag du traité de Brest-Lutovsk, la majorité des députés sociaux-démocrates s’abstient et 13 d’entre eux quittent la salle.

 

23 mars 1918.

Les violentes attaques ennemies font reculer les Anglais jusqu'au canal de Saint-Quentin. Dans le secteur nord du front de bataille, nos alliés maintiennent, comme la veille, la majeure partie de leurs positions, malgré l'acharnement des Allemands.

Les troupes françaises interviennent dans la bataille de Picardie et relèvent, entre Oise et Somme, une partie des forces britanniques aux prises avec l'ennemi.

(2) Paris est bombardée par les Pariser Kanonen (et non la Grosse Bertha, surnom donné par la population parisienne pour désigner ces canons).

Les Allemands tirent sur Paris, avec une pièce à longue portée, 24 obus de 210 : il y a quelques victimes.

(1) En Lettonie, proclamation de l’indépendance.

(3) Avec un nouveau canon à longue portée, la petit Bertha (du nom de Bertha Krupp) d’un calibre de 210, les allemands bombardent Paris à partir de la forêt de Saint Gobain Coucy entre l’Oise et l’Ailette dans l’Aisne.

(3) L’Allemagne reconnaît l’indépendance de la Lituanie, mais impose comme souverain le duc Wilhelm von Urach de la maison royale du Wurtemberg.

 

24 mars 1918.

De nouvelles attaques obligent les Anglais à reculer vers l'ouest. 27 obus tombent sur Paris.

 

25 mars 1918.

Les Anglais repoussent héroïquement de nombreux assauts ennemis. Cependant, au sud de Péronne, ils doivent céder du terrain ; ils évacuent notamment Nesles et Bapaume.

 

26 mars 1918.

Les forces britanniques reculent lentement au sud et au nord de la Somme. Les Français, après s'être retirés de Noyon dans le plus grand ordre, dans la nuit du 25 au 26, occupent des positions solides sur la rive gauche de l'Oise; ils tiennent la ligne Bray-sur-Somme, Chaulnes, Noyon.

Les principales clauses territoriales, politiques, militaires, du traité de paix entre la Quadruplice et la Roumanie sont paraphées par les négociateurs. Les pourparlers continuent sur les questions économiques.

(Historia 1998) : Conférence de Doullens où est arrêté le principe d’une coordination entre les commandements alliés.

(1) En France, le général Foch est nommé généralissime des forces alliées.

(3) Réunion d’une conférence interalliée à Doullens (Somme). Face à l’avance allemande, le général Foch, chargé de coordonner l’action des armées allliées, donne ses instruction en vue de rétablir la liaison entre Français et britannique pour maintenir la continuité du front entre la Somme et l’Oise et assurer la protection d’Amiens.

 

27 mars 1918

Les Anglais enrayent les attaques ennemies au nord et au sud de la Somme ; seuls les villages de Bray (sur la Somme) et d'Ablanizevelle (au nord de la rivière) sont abandonnés.

Nous évacuons Montdidier, devant la violence inouïe des assauts ennemis, mais nous résistons avec succès partout ailleurs.

(3) Intensification des combats à l’est d’Arras et d’Amiens au nord et au sud de la Somme. L’usine chimique de Ludwigshafen est bombardée par les Alliés.

 

28 mars 1918.

La lutte se poursuit acharnée d'Arras à Noyon. Les Anglais conservent leurs positions dans l'ensemble. Nos troupes reprennent à la baïonnette les villages de Courtemanche, Mesnil-Saint- Georges, Assainvillers, Le Monchel, à l'ouest et au sud de Montdidier.

Le général Pershing, commandant les forces américaines en France, met à la disposition des chefs franco-anglais toutes ses troupes et son matériel.

 

29 mars 1918.

L'ennemi engage une furieuse bataille entre Moreuil (N.-O. de Montdidier) et Lassigny, en vue de rompre notre front dans la direction de Paris. Nous résistons avec acharnement.

Un obus, lancé par la pièce allemande à longue portée, tombe sur une église parisienne pendant la cérémonie des Ténèbres du Vendredi-Saint : il y a 77 morts et au moins 90 blessés.

(1) A Paris, les allemands bombardent une église : 75 morts et 90 blessés

(3) Un obus de gros calibre atteint l’église de St Gervais à Paris. 75 personnes sont tuées.

 

30 mars 1918.

Entre Moreuil et Lassigny, le front de bataille s'étend : sur une ligne de 60 kilomètres, nous parvenons à contenir l'ennemi. Nos alliés britanniques maintiennent leurs positions, sauf à Mézières (sud de la Somme), qu'ils abandonnent.

Le général Foch est nommé chef suprême des forces alliées sur le front occidental.

                      (2) Le général Pershing met les forces américaines à la disposition de Foch.

(2) Deux millions de soldats américains sont envoyés en Europe à partir d’avril (50 000 victimes). Ce renfort continu (200 000 hommes par mois) renverse l’équilibre au profit de l’Entente.

(3) Face à l’offensive allemande, le général Pershing met toutes les forces nord-américaines à la disposition du général Foch

 

31 mars 1918.

En direction d'Amiens, l'ennemi nous attaque de Lassigny à la Somme. Nous résistons avec succès ; en certains points nous progressons. L'ennemi semble ainsi, sinon défait, du moins contenu sur tout son front d'attaque.

 Depuis le 29 mars, Paris reçoit journellement des obus.

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