GUERRE 1914-1918

Janvier 1918

 

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       Les textes en bleu et italique proviennent du site Wikipédia

        Les textes en vert proviennent de l’encyclopédie « Mémoires du XXème siècle de Bordas »

(il apparaît que les faits peuvent être à des dates légèrement différentes)

 

Résumé du mois de janvier 1918

La continuation des pourparlers de paix à Brest-Litovk.

Le règne des maximalistes en Russie : Anarchie et guerre civile

Les discours de MM Lloyd George et Wilson, du comté Hertlino et du comté Czernin

Succès italiens à l'est d’Asiago.

Crise politique en Allemagne.

 

1er janvier 1918.

On apprend la reprise, par les Italiens, de la boucle de Zenson, sur la Piave.

Le général anglais Allenby qui, depuis la prise de Jérusalem, refoule progressivement les forces turques, annonce une nouvelle avance de ses troupes au nord de la ville sainte.

 

4 janvier 1918.

Les délégués de la Quadruplice repoussent la demande des maximalistes de transférer le siège des négociations de Brest-Litovsk dans une ville d'un pays neutre.

Les plénipotentiaires russes n'étant pas de retour à Brest-Litovsk pour la reprise des pourparlers de paix, les délégués ukrainiens négocient seuls avec les représentants de la Quadruplice.

                      (1) En Russie, le gouvernement reconnait l’indépendance de la Finlande.

 

5 janvier 1918.

M. Lloyd George, recevant les représentants des syndicats ouvriers anglais, fait un exposé des motifs pour lesquels l'Angleterre continue la lutte contre les Empires centraux, et des  conditions qu'elle assignerait au rétablissement de la paix.

On annonce que, après une courte trêve, la lutte entre maximalistes et ukrainiens a repris dans la Russie du Sud.

 

6 janvier 1918

(1) A Berlin, le gouvernement reconnait l’indépendance de la Finlande.

(3) Devant le congrès des syndicats, le Premier ministre Lloyd George déclare que la restitution de l’Alsace-Lorraine à la France fait partie des buts de guerre de la Grande-Bretagne

(3)  Les députés tchèques et slovaques au Parlement d’Empire se prononcent en faveur de l’indépendance de la Tchécoslovaquie

 

7 janvier 1918.

Une sédition éclate à Lisbonne : des marins se révoltent, à bord de certains navires, et dans leurs casernes. Le mouvement paraît suscité par les démocrates désireux de reprendre le pouvoir qu'ils ont perdu lors de la révolution du 5 décembre 1917.

(1) A Berlin, l’Allemagne retire 75 000 hommes du front de l’Est, pour les transférer sur le front occidental.

(3) Les Bolcheviks lancent une offensive contre Kiev

(3) En France, le Conseil des ministres décide la reprise du recrutement en AOF et son extension à l’AEF

(3) Aux USA, le président Wilson présente devant le Congrès son programme de paix. Parmi les « 14 points » figurent le respect de la souveraineté de la Russie, la restauration intégrale de l’indépendance de la Belgique, la libération du territoire de la France et « la réparation du tort causé par la Prusse en ce qui concerne l’Alsace-Lorraine », la rectification des frontières italiennes conformément au principe des nationalités, le développement autonome des peuples de l’Autriche-Hongrie, l’évacuation de la Roumanie, de la Serbie et du Monténégro, le développement autonome des nations non turques de l’Empire ottoman, la constitution d’un Etat polonais indépendant et la création d’une Société de Nations destinée à « offrir des garanties mutuelles d’indépendance politique et d’intégrité territoriale aux petits comme aux grands Etats ».

 

8 janvier 1918

Le président Wilson expose devant le Congrès des Etats-Unis (Chambre des députés et Sénat réunis) le programme de la paix démocratique pour laquelle luttent les Alliés.

           (2) Le président Wilson annonce son programme de paix en « quatorze points » : souveraineté de la Russie, libération de la France, développement autonome des peuples de l’Autriche-Hongrie, création d’une Société des Nations. Il vise à transposer la démocratie libérale à l’échelle internationale et à asseoir l’expansion commerciale sur un ordre international mutuellement consenti.

 

(1) Aux Etats-Unis, le président Wilson présente au Congrès son plan de paix en 14 points.

Les négociations reprennent entre les délégués russes, enfin arrivés à Brest-Litovsk, et les délégués de la Quadruplice.

Le général Grossetti, qui prit une part glorieuse à la bataille de la Marne, puis à la bataille des Flandres, en 1914, et qui commanda depuis l'armée française d'Orient, meurt à Paris.

      (2) Redressement de l’armée italienne au début de l’année.

Gal Grossetti

11 janvier 1918

M. Stephen Pichon, ministre des Affaires étrangères, répond à la Chambre à une interpellation des socialistes sur la conduite diplomatique de la guerre ; il déclare que la décision de refuser aux socialistes des passeports pour Pétrograd sera maintenue. Il expose les buts de guerre de la France.

(3) En France, Stephen Pichon rejette les propositions de paix du gouvernement soviétique et condamne le « pouvoir usurpateur » instauré en Russie.

 

12 janvier 1918.

A Brest-Litovsk, la délégation allemande fait connaître le refus de l'Allemagne d'évacuer les territoires russes occupés par ses armées : Courlande, Lithuanie, Riga, îles du Golfe de Biga.

 

14 janvier 1918.

(1) Attaque aérienne française au dessus de Karlsruhe

M. Caillaux, député, ancien président du Conseil des ministres, est arrêté, en raison de la découverte de certains documents compromettants, soit en Italie, soit en Amérique.

Des grèves provoquées par la réduction de la ration du pain éclatent en Autriche et en  Bohême.

On signale de graves désordres en Finlande : les troupes maximalistes venues de Pétrograd et les révolutionnaires finlandais se livrent à de regrettables excès.

Les négociations de Brest-Litovsk, suspendues le 12, reprennent : on s'y occupe du sort des territoires occupés par les Allemands.

 

15 janvier 1918.

On annonce que, au cours de plusieurs entrevues, de violentes discussions auraient éclaté, à Berlin, entre le chancelier, soutenu par Guillaume II, et les chefs militaires. La crise se termine par la victoire du parti militaire annexionniste.

             (1) En France, arrestation de J. Caillaux.

(1) En Autriche-Hongrie, la grève générale des travailleurs s’étend aux villes de Budapest et de Prague.

 

17 janvier 1918.

Des dépêches font connaître qu'à Odessa la lutte bat son plein entre Ukrainiens et bolchevickis.

 

18 janvier 1918.

A Pétrograd, la Constituante s'ouvre : les maximalistes, qui lui sont hostiles, font tirer sur la foule qui manifeste en faveur de l'Assemblée ; il y a 15 tués, 94 blessés. Les négociations entre les maximalistes et les Empires centraux sont de nouveau suspendues. Elles continuent cependant entre les Ukrainiens et la Quadruplice.

(3) En raison des revendications territoriales de l’Allemagne, Trotski, chef de la délégation russe à Brest-Litovk, demande une suspension des négociations de paix

 

19 janvier 1917

(1) En Russie, le gouvernement soviétique disperse l’assemblée constituante par la force.

(3) Le président du Conseil, Clémenceau se rend pour la première fois sur le front

 

20 janvier 1918.

Un communiqué anglais annonce que les croiseurs allemands Breslau et Goeben, réfugiés à Constantinople depuis le début de la guerre, ont tenté pour la première fois une sortie en Méditerranée. Des forces navales anglaises ont coulé le Breslau et contraint le Goeben à s'échouer, très endommagé, à la pointe de Nagara. Les négociations entre les Ukrainiens et la Quadruplice aboutissent à une entente qui fixe les bases du traité de paix futur. Elles sont ensuite renvoyées au 30 janvier 1918. Le comité des Soviets dissout la Constituante russe.

 

21 janvier 1918.

A Paris, le Sénat se réunit en cour de justice, afin de juger M. Malvy, ancien ministre de l'Intérieur, objet des accusations de M. Léon Daudet.

On annonce la fin du mouvement gréviste en Autriche et en Bohême.

 

22 janvier 1918

(3) Le comité central du parti bolchevique décide d’adopter par 9 voix contre 7 la proposition de Trotski de cesser la guerre sans signer la paix

 

23 janvier 1918,

(1) En France, restriction alimentaires. La carte de pain donne droit à 300 grammes par jour.

 

24 janvier 1918.

Le chancelier de l'empire allemand, comte Hertling, fait à la Commission plénière du Reichstag un exposé politique en réponse à M. Wilson. Il affirme l'impossibilité pour l’Allemagne de restituer à la France l’Alsace-Lorraine, « désannexée » en 1871.

Le comte Czernin fait, au nom du gouvernement autrichien, une réponse à M. Lloyd George et à M. Wilson.

On annonce des succès ukrainiens en Moldavie, et une bataille entre Roumains et bolchevickis à Kichinef (Bessarabie).

(3) Répondant au discours du président Wilson prononcé le 8 ; le chancelier Hertling et le comte Czernin repoussent toute idée de cession territoriale

 

25 janvier 1918.

Les Polonais se dressent contre les maximalistes dans la région de Mohilef.

Dans l'Oural, suivant des nouvelles de Pétrograd, les Cosaques sont entrés en lutte avec les maximalistes.

En Ukraine, l'anarchie continue : les Ukrainiens anti-maximalistes sont aux prises avec les bolchevickis russes et ukrainiens.

 

27 janvier 1918

(1) En Finlande, les communistes tentent de prendre le pouvoir par la force.

 

28 janvier 1918.

Entre Asiago et la Brenta, les Italiens, qui ont attaqué la veille, enlèvent à l'ennemi le Col del Rosso et le Col d'Echelle.

Un vaste mouvement gréviste éclate à Berlin.

Des dépêches annoncent que la Rada ukrainienne aurait été renversée par les bolchevickis et remplacée par un Soviet maximaliste.

Le Sénat, constitué en cour de justice, entend le réquisitoire du procureur général en ce qui concerne l'affaire Malvy, et conclut à un supplément d'informations.

(1) En Russie, constitution de l’Armée rouge sous l’impulsion de Trotsky.

(3) 4000 ouvriers se mettent en grève à Berlin. Le commandement militaire interdit les assemblées dans les usines et l’élection de comités de grève.

 

29 janvier 1918.

Les Italiens s'emparent du Mont Val Bella, progressent sur le Sasso-Rosso, et font 2 600 prisonniers.

On apprend qu'en Finlande le mouvement révolutionnaire s'aggrave : les membres de l'ancien Sénat (pouvoir exécutif) ont dû s'enfuir de la capitale, Helsingfors.

 

30 janvier 1918.

Plusieurs groupes d'avions allemands bombardent l'agglomération parisienne : il y a 49 morts et 206 blessés. Un avion ennemi est abattu.

Les négociations reprennent à Brest-Litovsk: trois délégués maximalistes ukrainiens s'adjoignent à la délégation russe.

(3) Le commandement militaire annonce le renforcement de l’état de siège et la mise en place de cours martiales extraordinaires

(3) L’aviation allemande lâche 14 tonnes de tombes sur paris. On dénombre une quarantaine de morts et 200 blessés.

(3) Pékin déclare la guerre à la Confédération du Sud

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