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Mes grands-pères dans la guerre de 1939-1945

Mon grand-père Léon LEROY 

Mon grand-père est né le 12 mars 1903.

 

Recruté avec le matricule 2289 à St Omer, il a fait son service militaire dans le 2^ème bataillon de chasseurs mitrailleurs et pendant cette période du 28 octobre 1923  au 18 janvier 1924 il a fait partie de l'armée d'occupation dans la Rühr en Allemagne.

Revenu à la vie civile, il est rappelé le 24 février 1940 et arrive au corps à la même date.

Affecté au 14ème régiment de travailleurs. Il est blessé et capturé le 3 juin 1940 à Dunkerque. (il semblerait que ce soit à Coudekerque, dans la banlieue de Dunkerque et plus particulièrement à la gare).

Il est transféré le même jour sur l'hôpital Hermitage du Touquet (Paris plage) où il est opéré le 11 juin 1940

Il est ensuite transféré à l'hôpital militaire de la Citadelle de Liège en Belgique, où il arrive le 11 juillet. Il en repart le 16 juillet 1940.

D'après les documents émis par la Croix Rouge de Belgique, il est blessé avec 2 plaies à l’avant bras droit et une fracture du radius, qui est en voie de cicatrisation le 12 juillet.

Fait prisonnier, il est envoyé au Stalag VI A (Hemer) via le Dulag VI A de Cologne.

Son matricule de prisonnier de guerre est le : 36029

De Liège, la liste « melung »  du 21 octobre 1940 mentionne qui arrive au Stalag VI A le 24 Août 1940 en provenance du Dulag VI A. (D'après le service des archives de la ville de Cologne, ce Dulag se situerait sur l'emplacement de la foire de Cologne)

Mon grand-père est en captivité, au Stalag VI A (Hemer, proche de la ville de Dortmund).

 

Pendant cette période il se retrouve :

- affecté du 30/08/40 au 02/09/40 dans un kommando à

Waltringen (maintenant Ense-Waltringen) dans le district de Soest.

- malade du 02/09/40 au 21/09/40 pour une infection du poignet.

- affecté du 21/09/40 au 15/11/40 dans un kommando à Belecke (district de Arnsberg).

- malade du 15/11/40 au 21/01/40 pour des complications suite à l’infection de son poignet.

(remerciements à R. H. pour la traduction du document)

Le 21 janvier 1941, (Réf : melung du 28 janvier 1941) il est envoyé dans le Heilag V A à Constance en vue de son rapatriement en France, par la  Suisse.

Il arrive à l'hôpital de Périgueux par train sanitaire le  29 janvier 1941. Les documents sur son état de santé montre que la fracture de son radius n'est pas entièrement guérie.

Il est évacué sur Brive le 6 mars 1941.

(*) Stalag : camp de prisonniers situé en Allemagne

(*) Dulag : camp de prisonniers de passage et répartition (la situation du Dulag VI A n’a ou être située précisément)

(*) Heilag : camp de transit avant la démobilisation

STALAG VI A (Hemer)

 

Extrait du melung 421 du 21/10/1940 (305 prisonniers)

Nationalité Française en provenance du Dulag VI A le 24/08/1940

Extrait du melung 759 du 28/01/1941 (142 prisonniers)

Nationalité Française à destination du Heilag V A le 21/01/1941

Il est démobilisé le 3 avril 1941 par le Centre de démobilisation de Limoges.

De la zone libre, il repasse en zone occupée, puis en zone interdite.

Le passage de la zone occupée à la zone interdite se fera à Abbeville dans la Somme. Avec l'aide d'un mécanicien des chemins de fer, il est pris à bord du train et peu franchir le pont sur la Somme qui permet le passage dans cette zone de la France. Le train ralentira près de Rue (Somme) où mon grand-père pourra descendre du train et rentrer chez lui.

 

Une demande de pécule est faîte pour lui en 1955.

Mon grand-père Robert LEDOUX

 

Né le 25 mars 1905, portant le matricule 2385 du bureau de recrutement de Béthune (Pas de Calais), soldat au 11° Régiment d’Aviation, affecté à la SOA.

Est affecté spécial à la fabrique SAY le 30 mars 1931à Crécy en Ponthieu

Il est mobilisé le 26 janvier 1940 et est démobilisé par le centre de démobilisation de St Laurent du Gorre (87) le 18/08/1940 (fiche matriculaire)

Il est dirigé le 3 septembre 1940 sur le centre de démobilisation 292 et perçoit un acompte de 200 francs sur la prime de démobilisation.

 

Il a reçu la Croix de Guerre avec étoile de bronze le 30 juin 1940

 

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VII° ARMEE                                                        Q.G.A, le 29 Juin 1940

ETAT MAJOR

I° BUREAU

ORDRE GENERAL N° 23

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       Au cours des opérations en BELGIQUE et en HOLLANDE du 10 au 18 Mai et pendant la bataille de FRANCE, du 20 Mai au 25 Juin, la VII° Armée n'a pu accomplir glorieusement ses missions et exécuter une délicate manoeuvre de retraite de 450 kilomètres que grâce au dévouement sans limite des Forces Aériennes et des Forces Terrestre Anti-Aériennes mises à sa disposition.

 

       Malgré la supériorité numérique de l'adversaire, les Forces Aériennes et les Forces Terrestres Anti-Aériennes de l'Armée ont constamment fait preuve du plus bel entrain ainsi que d'un courage et d'un esprit de sacrifice admirables.

 

      J'adresse mes félicitations et mes remerciements les plus vifs au Groupe de Reconnaissances I/35, aux Groupes de Chasse 1/4 et 1/8, aux Groupes d'Observation 501, 510, 515, 516 et 552, aux formations d'Aérostation et aux Forces Terrestres Anti-Aériennes pour leur précieuses collaboration et pour le magnifique exemple de fraternité d'Armes qu'ils n'ont cessé de donner en toutes circonstances.

 

                                                                                                        Le GENERAL de Corps d'Armée FRERE

                                                                                                                       Commandant la VII Armée

 

                                                                                                                                 Signé : FRERE

 

 

P.A.  le Colonel Chef d'Etat-Major

         Signé: OUDIN

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VII° ARMEE

FORCES AERIENNES

F.T.A.

                                                                        ORDRE GENERAL n° 14

 

 

Le Lt-Colonel LESOUPLE, commandant les Forces Terrestre Anti-Aérienne de la VII° Armée cite,

                                                        A L'ORDRE DU REGIMENT

 

                                                               LEDOUX ROBERT

 

     "Excellent Brigadier qui a pris part à la glorieuse retraite de plus de 400 Kms qui a permis à la VII° Armée de résister victorieusement à tous les assauts de l'ennemi.

     A toujours courageusement et gaiement fait tout son devoir.

     N'a pas connu la défaite."

 

    Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze.

 

                                                                                                                  Aux Armées, le 30 Juin 1940

                                                                                                                    Le Lt-Colonel LESOUPLE

                                                                                                            Commandant les Forces Terrestres

                                                                                                                 Anti-Aériennes de la VII Armée

Liste des malades rapatriés par train sanitaire du 29 janvier 1941 sur Périgueux

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Il échappe au S.T.O. et s’engage    

 

 

           C’est l’histoire d’un jeune qui vit aux pieds des Vosges, à Fenneviller  en Meurthe et Moselle.

Il est faïencier dans l’usine Fenal de Badonviller.

Il apprend  en juin 1942, par une secrétaire française (qui travaillait à la Kommandantur), qu’il est sur la liste du S.T.O.

Il rentre chez lui, fait une valise et part pour Nancy à  80 km de là pour s'engager dans l'armée coloniale française.

Il s’engage pour  4 ans à compter du 10 juin 1942, dans le Régiment d’Artillerie Coloniale du Levant (R.A.C.L.) au  service général du 7 corps.

           3 jours plus tard, il part vers Nîmes pour toucher ses effets militaires.

           Embarqué à Marseille le 8 août 1942 sur vapeur Maréchal Lyautey.

           Lors du transport entre Marseille et la Palestine pour lutter contre les anglais (nota: l'armée française était liée à Pétain, donc à l'Allemagne). Après quelques jours de voyage en Méditerranée, le bateau a été abordé par des navires et avions anglais et dérouté vers le Maroc.

           Lors du débarquement des anglais et des américains au Maroc, et le retournement de l'armée française pour soutenir le général Giraud, l'armée française est passée dans le camp anglais et américain.

 

           Débarqué à Casablanca le 15 août 1942, 2^ème canonnier le 15 août 1942.

           Désigné pour le peloton de transmission a/c du 18/11/42. Suite à la B.H.R cesse la formation le 22/04/1943.

           Le R.A.C.L. fait mouvement. Parti de Marrakech par train spécial le 18 juillet à 4h45. Arrive à Oujda le 19 juillet à 21 h.

           Passe la frontière algéro-marocaine le 20 juillet. Arrive à Nemours le 20 juillet à 10 h.

           Le R.A.C.L. fait mouvement, parti le 30/07/43 à 8h. Passe la frontière algéro-marocaine le même jour. Arrive au cantonnement le dit jour à 13 h.

          Titulaire d’une permission de 6 jours valable du 3/9/43 à passer à Casablanca, quitte son poste 416 le 2/09/43.

           Permission terminée, rejoint son poste 416 le 15/09/43.

          Titulaire d’une permission de 6 jours valable du 12/10/43 à passer au centre des permissionnaires d’Oujda, quitte Martimprey du Kim le dit jour.

         Permission terminée, rejoint Martimprey du Kim le 19/10/43.

          Le R.A.C.L. fait mouvement en vue de sa participation aux opérations d’Italie. Quitte Port Say le 09/01/44 à 8 heures, arrive à Oujda le 09/01/44 à 12 heures. Quitte Oujda le 10/01/44 à 5 heures arrive au bivouac le même jour à 18 heures.

           Embarqué le 24/01/44 à 17 heures sur le vaisseau Duguay-Trouin.

           Débarqué à Naples le 26/01/44, avec la 5ème Armée américaine. Prend droit à compter du jour de son embarquement aux indemnités de services en extérieurs.

           Désigné pour continuer ses services en France. Embarqué à Bagnoli le 20/08/44 sur L.S.T n° 285. .

           Débarqué à Saint-Tropez le 26/08/1944 à 12 heures. Prend droit à compter du jour de son débarquement aux indemnités de services en territoire Français.

           Il est parti vers Marseille et a remonté la vallée du Rhône vers Dijon, Nancy et l'Alsace.

           A séjourné au Haut-Koenigsbourg puis en Allemagne.

           Nommé à la 1^ère classe a/c du 1^er octobre 1944. Ordre du corps n° 54 du 13 octobre 1944.

           Affecté au 25 R.A.T.A.M le  17 septembre 1944.

           Nommé au grade de brigadier a/c du 01/01/45

           Nommé au grade de brigadier chef a/c du 01/01/46 (5^ème batterie)

           Nommé au grade de maréchal des logis a/c du 01/02/46 (9^ème batterie)

           A la fin de la guerre, a séjourné à Ondres (près de Bayonne) dans une école pour officier, puis est parti vers Vernon (Eure). A demandé à partir pour Outre Mer, mais il a eu sa mutation pour l'Indochine. Son contrat était proche de la fin.

           De ce fait il est parti en ville pour acheter des vêtements au surplus américain et revenu dans la caserne, a donné son sac et est rentré à Nancy.

 

           Libéré fin de contrat le 13 juin 1947.

 

Ses campagnes

En mer du 08/08/1942 au 14/08/1942

Maroc du 15/08/42 au 07/11/1942

Maroc du 08/11/1942 au 09/01/1944

Algérie du 10/01/1944 au 23/01/1944

En mer du 24/01/1944 au 25/01/1944

Italie contre Allemagne du 26/01/1944 au 19/08/1944

En mer du 20/08/1944 au 25/08/1944

France contre Allemagne du 26/08/1944 au 15/02/1946.

 

CITATIONS

CITATION  COLLECTIVE

Ordre du corps n° 28 du 3 juin 1944

(Vu les divers documents, etc …)

Est cité à l’ordre du Corps d’Armée

2^ème groupement d’Artillerie Lourde du corps d’armée n°1 88

« commandé par le colonel MISSONIER et composé des premiers et deuxièmes groupes du régiment d’Artillerie coloniale du Levant et de la 1^ère batterie de canonniers Marins, aux ordres respectifs des chefs d’escadrons Joubert, Guillard, Rancurel, et du lieutenant de vaisseau Jourdain, a participé avec un entrain remarquable et une activité inlassable, depuis son arrivée en Italie, en répit de la boue souvent «épaisse et malgré les ripostes ennemies a toutes les opérations du C.E.F.. Au cours des opérations du mois de mai poussant très en avant avec vigueur son réseau d’observation et ses batteries, a constamment des tirs très efficaces qui ont contribué pour une large part la désorganisation du système d’artillerie adverse et des lignes de communications ennemies. »

La présente citation comporte l’attribution de la croix de guerre avec étoile de vermeil.

 

Le capitaine Chauvet, commandant la 5^ème batterie du 2^ème groupe du R.A.C.L, certifie que le brigadier Gilet René matricule 924 appartenait au 2^ème groupe du R.A.C.L. pendant la période au cours de laquelle fut attribuée la présente citation collective.

Fait le 10 avril 1945

 

CITATION INDIVIDUELLE

2^ème groupe

5^ème batterie

Cite à l’ordre du régiment ordre du corps n° 28

Du colonel commandant le R.A.C.L. en date du 11 février 1945.

« GILET René, Brigadier, N° Mle 924 R.A.C.L. 5° Bie

Téléphoniste possédant les plus belles qualités de courage et d’abnégation, toujours volontaire pour réparer les lignes. Particulièrement à Malbouhans (Haute Saône) le 17 novembre 1945. Malgré un tir d’artillerie ennemie, a immédiatement rétabli les communications qui ont permis d’appuyer efficacement l’avance sur Héricourt.

La présente citation comporte l’attribution de la croix de guerre avec étoile de bronze.

Le capitaine Chauvet commandant la 5^ème batterie.